Le Iaïdo

La voie de l'unité de l'être

Le iaïdo, l’art de dégainer le sabre en un seul mouvement, naît de la concentration extrême et de l’engagement de l’être tout entier.

La pratique s'effectue essentiellement seul (sauf pour certains exercices.

Elle se base sur des katas, c’est-à-dire des enchaînements codifiés qui répondent à de multiples cas de figure d’attaques.

 

On pratique le plus souvent avec un iaito, copie exacte du katana mais non tranchante, voire d’un sabre de bois (Bokuto) pour les débutants.

 

Le iaïdo relève de la tradition multiséculaire des samouraïs et véhicule des valeurs d’efficacité technique mais aussi éthiques et esthétiques. Il a su garder l’exigence, l’authenticité et la richesse des arts martiaux traditionnels japonais. Il nécessite un travail pointu dans une démarche de continuel perfectionnement et contribue à la formation générale de l’Homme, à l’unité du corps et de l’esprit, à l’épanouissement intérieur voire à la réalisation totale du pratiquant.

 

La précision, à travers la perfection du katana, fruit d’un travail de plusieurs siècles pour parvenir à la forme parfaite. La précision encore, à travers le travail sans cesse renouvelé du pratiquant qui tend tel un peintre vers un objectif inaccessible : le geste parfait. L’efficacité, dans la transformation qu’il opère sur le pratiquant assidu, alchimie subtile de l’effort et de la pratique, qui le régénère et l’enrichit. Tel l’incessant polissage du galet par la mer, la répétition du geste s’attache à supprimer l’inutile, l’aspérité, le défaut. Travailler le laïdo, c’est rechercher le zéro-défaut, la qualité totale. La beauté surgit d’elle-même de cette inlassable quête du mieux.

 

Le Iaido fut fondé par SHIGENOBU HAYASHISAKI à la fin du 16em siècle. De nombreuses écoles se sont formées pendant la période EDO (1600-1868).

 

En 1956, la section iaido est crée au sein de la All Japan Kendo Fédération.


L'école muso shinden ryu

Fondée sur les bases transmises depuis le 17e siècle par les successeurs d’Hayashizaki Jinsuke Shigenobu, codifiée et baptisée par Nakayama Hakudo au siècle dernier, c’est actuellement l’école la plus populaire au Japon pour sa pureté, son dépouillement et sa simplicité.

 

Mu () peut se traduire par rêve, Sō () par pensée, Shin () signifie Dieu, den () par racine, et Ryū () veut dire école.

Musō Shinden Ryū signifie donc une école développée selon une vision divine apparue lors d'un rêve.

 

Il existe trois séries de kata au sein de cette école correspondant à trois niveaux de maîtrise :

 

Shoden (sho : commencement, den : initiation) : c'est la série de base permettant la recherche de la simplicité.

 

Chuden (enseignement avancé, à partir du premier Dan) : Série de katas pour la recherche de l’élégance.

 

Okuden (enseignement profond, à partir du troisième Dan) : série pour la recherche de l'efficacité.

ISHIDA Sensei au stage de Mulhouse 2023 

L'art de la transmission par KUMEDA Sensei au stage de Mulhouse 2023